La fin de l'atterrissage en douceur ?

28/03/2024
Comme chaque trimestre, les experts Allianz Trade mettent à jour leur scénario économique mondial. Au sommaire de cette nouvelle étude :
  • Selon Allianz Trade, la croissance du PIB mondial devrait être inférieure à 3 % entre 2024 et 2025. Alors que la croissance des économies avancées restera stable à +1,6 % en 2024, elle ralentira à +4 % (-0,3pp) pour les marchés émergents, principalement tirés par l'Asie (hors Asean) et les pays d'Amérique latine.
  • La divergence des performances de croissance entre les États-Unis et l'Europe débutée en 2023 devrait se réduire à partir du 2ème semestre 2024. Chez Allianz Trade, nous attendons une croissance de +1,7 % en 2025 après +2,4 % en 2024 aux Etats-Unis, tandis que la croissance de la zone euro devrait s'accélérer à +1,5 % en 2025 après +0,7 % en 2024.
  • Le commerce mondial sort de la récession, mais la reprise sera limitée par la surabondance des stocks. La persistance des tensions géopolitiques pourrait également limiter le rebond des exportations chinoises, tandis que les pressions à la baisse abondent au niveau national et que les décideurs politiques intensifient l'assouplissement budgétaire et monétaire pour atténuer le ralentissement économique.
  • Entre-temps, l'inflation devrait se rapprocher de son objectif d'ici l'été. L'accélération de l'inflation de base séquentielle en Europe et aux États-Unis au cours des deux derniers mois a ravivé les inquiétudes. Pourtant, chez Allianz Trade, nous pensons que la désinflation se poursuivra : en Europe, en raison de la stagnation prolongée de la demande intérieure et de l'élimination des contraintes d'approvisionnement restantes, et aux États-Unis, parce que la demande globale est maintenant clairement en train de se refroidir.
  • Nous estimons que la Fed effectuera son pivot en juillet et réduira ses taux de 100 points de base d'ici à la fin de 2024 sur fond de progrès en matière d'inflation. La BCE sera contrainte de baisser ses taux avant la Fed en raison d'un contexte économique divergent marqué par une inflation plus faible et une production stagnante.
  • Dans ce contexte, la rentabilité des entreprises sera mise à l'épreuve, car le pouvoir de fixation des prix diminue dans la plupart des secteurs manufacturiers. Sans surprise, un nombre croissant d'entreprises devraient procéder à des réductions de coûts au cours des prochains trimestres. Les investissements ralentissent dans un contexte de perspectives de croissance moroses, de taux d'intérêts élevés et de taux d'utilisation des capacités plus faibles.