Dernière mise à jour : Avril 2025
Note du pays
C4
Risque Élevé pour les entreprises
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Risque économique
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Risque des affaires
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Risque politique
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Risque commercial
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Risque de financement
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Risque économique
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Risque commercial
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Risque de financement
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PIB | 118,8 milliards d'USD (classement mondial 63, Banque mondiale 2023) |
Population | 18,2 millions (classement mondial 67, Banque mondiale 2023) |
Forme de l'Etat | République présidentielle |
Chef du gouvernement | Daniel Noboa (Président) |
Prochaines élections | 2025 (présidentielles et législatives) |
Forces et faiblesses

- La dollarisation totale assure la stabilité monétaire.
- La dollarisation totale assure la stabilité monétaire.
- Un potentiel significatif en hydrocarbures et en énergies renouvelables.

- Contraintes structurelles en matière de finances publiques et de liquidité.
- Niveaux élevés de violence et d’instabilité politique.
- Dépendance aux exportations de pétrole et vulnérabilité au changement climatique.
Situation économique
La performance économique de l’Équateur reste marquée par des chocs externes, des limites structurelles et des risques liés à la gouvernance. Une récession en 2020 (-7,8 %) a été suivie d’une reprise modeste, mais l’année 2024 a connu une nouvelle contraction importante (-2,4 %) en raison de sécheresses sans précédent et de crises énergétiques. Une reprise de +1,4 % est attendue en 2025, portée par la stabilité politique suite à la réélection du président Daniel Noboa et aux perspectives d’une meilleure coordination législative.
L’inflation reste contenue en termes de consommation (+1,5 % en glissement annuel en 2024) grâce à la dollarisation, mais les prix à la production ont fortement augmenté l’année dernière, reflétant les pressions sur les coûts. La dollarisation continue de limiter les outils de politique monétaire, tandis que la liquidité demeure préoccupante, avec des réserves internationales qui s’élevaient à 6,9 milliards de dollars fin 2024 — couvrant moins de trois mois d’importations. Cependant, les envois de fonds, d’un montant similaire en 2024, ont soutenu la consommation intérieure.
Une sécheresse historique en 2024 a mis en lumière la fragilité de la matrice énergétique équatorienne, très dépendante de l’hydroélectricité, poussant le gouvernement à relancer la production thermoélectrique. Toutefois, l’épuisement du champ gazier Amistad et des obstacles réglementaires pèsent sur la sécurité énergétique et la confiance des investisseurs, tandis que les importations de gaz naturel liquéfié devraient augmenter.
La baisse des prix du pétrole constitue un nouveau défi, l’Équateur dépendant largement des revenus pétroliers. Une chute de 10 dollars par baril élargit le déficit fiscal d’environ 500 millions de dollars (~0,4 % du PIB). Les besoins de financement augmentent donc dans un contexte d’aversion mondiale au risque. L’accès au marché pour une émission d’euro-obligations reste retardé, bien que le financement multilatéral puisse combler ce déficit — notamment via un programme FMI RSF probable de 1,3 milliard de dollars sur 2025-2026.
L’inflation reste contenue en termes de consommation (+1,5 % en glissement annuel en 2024) grâce à la dollarisation, mais les prix à la production ont fortement augmenté l’année dernière, reflétant les pressions sur les coûts. La dollarisation continue de limiter les outils de politique monétaire, tandis que la liquidité demeure préoccupante, avec des réserves internationales qui s’élevaient à 6,9 milliards de dollars fin 2024 — couvrant moins de trois mois d’importations. Cependant, les envois de fonds, d’un montant similaire en 2024, ont soutenu la consommation intérieure.
Une sécheresse historique en 2024 a mis en lumière la fragilité de la matrice énergétique équatorienne, très dépendante de l’hydroélectricité, poussant le gouvernement à relancer la production thermoélectrique. Toutefois, l’épuisement du champ gazier Amistad et des obstacles réglementaires pèsent sur la sécurité énergétique et la confiance des investisseurs, tandis que les importations de gaz naturel liquéfié devraient augmenter.
La baisse des prix du pétrole constitue un nouveau défi, l’Équateur dépendant largement des revenus pétroliers. Une chute de 10 dollars par baril élargit le déficit fiscal d’environ 500 millions de dollars (~0,4 % du PIB). Les besoins de financement augmentent donc dans un contexte d’aversion mondiale au risque. L’accès au marché pour une émission d’euro-obligations reste retardé, bien que le financement multilatéral puisse combler ce déficit — notamment via un programme FMI RSF probable de 1,3 milliard de dollars sur 2025-2026.
La fragilité fiscale de l’Équateur se poursuit. Le pays doit faire face au double fardeau des coûts liés au climat et à une crise persistante de la sécurité, en plus des arriérés hérités et d’une base fiscale étroite. En 2023, le déficit fiscal a atteint 3,7 milliards de dollars, financé par des prélèvements sur les dépôts. Le plan de consolidation appuyé par le FMI, avec un déficit prévu en moyenne à 1,5 % du PIB sur la période 2024-2028, reste le pilier de la planification budgétaire. Les indicateurs d’endettement se sont légèrement améliorés (dette publique à 58 % du PIB en 2024), aidés par un échange dette contre nature d’un milliard de dollars.
La stratégie économique du président Noboa repose sur six piliers clés :
La stratégie économique du président Noboa repose sur six piliers clés :
- discipline fiscale
- engagement avec le FMI
- promotion des industries extractives (pétrole et mines)
- déréglementation de l’électricité pour attirer les investissements privés
- ouverture commerciale et financière
- alignement géopolitique avec les États-Unis. La récente application généralisée d’un tarif de 10 % par les États-Unis (hors pétrole), sous l’administration Trump, accentue l’urgence des discussions sur la diversification commerciale.
Les perspectives pour les matières premières sont mitigées. Le pétrole reste vital (un tiers des exportations), mais la production est sous pression en raison des interdictions de forage dans les zones de Yasuní et Chocó Andino. Le gouvernement pourrait aussi revoir la concession du champ pétrolier de Sacha (potentiel de paiement initial de 1,5 milliard de dollars) pour répondre aux besoins de financement à court terme. L’agrobusiness, notamment la banane (2 % du PIB), demeure vulnérable aux chocs climatiques.
L’environnement politique et social de l’Équateur présente des risques critiques pour ses perspectives économiques. Malgré un gain de 11 places dans l’Index de liberté économique 2024 de la Heritage Foundation, l’Équateur reste en dessous de la moyenne régionale, reflétant une faible primauté du droit, une intégrité gouvernementale limitée et une efficacité judiciaire insuffisante. Malgré les avancées politiques, les défis en matière de gouvernance restent importants. Le taux d’homicide, bien qu’en baisse à 40 pour 100 000 habitants en 2024 (contre 47 en 2023), demeure élevé. Les réseaux criminels continuent de déstabiliser certaines régions, avec des émeutes carcérales et des violences ciblées posant des menaces quotidiennes. La réponse militarisée de Noboa — incluant des projets de prisons de haute sécurité — évoque des parallèles régionaux, mais suscite une forte opposition de la société civile. Par ailleurs, les relations internationales restent tendues, notamment en raison des échanges énergétiques transfrontaliers et des différends dans la région pacifique. La suspension des importations d’électricité en provenance de Colombie lors des sécheresses souligne encore davantage la nécessité d’une résilience énergétique domestique et accentue les risques sécuritaires.
Le président Noboa a été réélu en avril 2025 après un second tour face à Luisa González (Revolución Ciudadana, RC), qu’il avait déjà battue en 2023. Son parti, Acción Democrática Nacional (ADN), a remporté 66 des 151 sièges (44 %) — une amélioration significative par rapport à ses 10 % en 2023. Cette base renforcée augmente les chances de former une majorité fonctionnelle au nouveau Congrès, facilitant l’adoption de réformes structurelles et le renforcement de la gouvernance. Le RC reste le plus grand bloc parlementaire, mais avec un élan décroissant. Le refus de González d’accepter sa défaite annonce une opposition persistante, bien que le parti soit menacé par des fractures internes. La fatigue électorale (trois défaites consécutives au second tour), une mauvaise performance lors des débats et des scandales impliquant le fondateur Rafael Correa — toujours influent mais politiquement interdit — remettent en question la capacité du parti à élargir sa base.
Si la position législative d’ADN est renforcée, elle ne détient pas la majorité constitutionnelle. La formation d’une coalition durable avec des indépendants et des petits partis sera cruciale, mais incertaine. Des résistances pourraient émerger autour des mesures d’austérité ou de libéralisation. Inversement, le RC pourrait chercher à construire une majorité d’opposition par des alliances. Une réforme constitutionnelle large figure parmi les priorités majeures de Noboa, visant à corriger les inefficacités institutionnelles, les lacunes de gouvernance et les obstacles à l’investissement. Parmi les réformes envisagées : assouplir la réglementation du travail, renforcer la protection juridique de la propriété privée, faciliter l’arbitrage international et réduire la domination de l’État dans les secteurs stratégiques. Toutefois, la convocation d’une assemblée constituante pourrait accroître la volatilité à court terme, en particulier sur les marchés.
Les risques de troubles sociaux persistent, surtout si les attentes économiques ne sont pas satisfaites ou si les mesures d’austérité aggravent les difficultés. Les pénuries d’énergie, le chômage élevé et la violence liée aux gangs mettront à l’épreuve la stabilité et la popularité de l’administration au cours du mandat 2025-2029.
Le président Noboa a été réélu en avril 2025 après un second tour face à Luisa González (Revolución Ciudadana, RC), qu’il avait déjà battue en 2023. Son parti, Acción Democrática Nacional (ADN), a remporté 66 des 151 sièges (44 %) — une amélioration significative par rapport à ses 10 % en 2023. Cette base renforcée augmente les chances de former une majorité fonctionnelle au nouveau Congrès, facilitant l’adoption de réformes structurelles et le renforcement de la gouvernance. Le RC reste le plus grand bloc parlementaire, mais avec un élan décroissant. Le refus de González d’accepter sa défaite annonce une opposition persistante, bien que le parti soit menacé par des fractures internes. La fatigue électorale (trois défaites consécutives au second tour), une mauvaise performance lors des débats et des scandales impliquant le fondateur Rafael Correa — toujours influent mais politiquement interdit — remettent en question la capacité du parti à élargir sa base.
Si la position législative d’ADN est renforcée, elle ne détient pas la majorité constitutionnelle. La formation d’une coalition durable avec des indépendants et des petits partis sera cruciale, mais incertaine. Des résistances pourraient émerger autour des mesures d’austérité ou de libéralisation. Inversement, le RC pourrait chercher à construire une majorité d’opposition par des alliances. Une réforme constitutionnelle large figure parmi les priorités majeures de Noboa, visant à corriger les inefficacités institutionnelles, les lacunes de gouvernance et les obstacles à l’investissement. Parmi les réformes envisagées : assouplir la réglementation du travail, renforcer la protection juridique de la propriété privée, faciliter l’arbitrage international et réduire la domination de l’État dans les secteurs stratégiques. Toutefois, la convocation d’une assemblée constituante pourrait accroître la volatilité à court terme, en particulier sur les marchés.
Les risques de troubles sociaux persistent, surtout si les attentes économiques ne sont pas satisfaites ou si les mesures d’austérité aggravent les difficultés. Les pénuries d’énergie, le chômage élevé et la violence liée aux gangs mettront à l’épreuve la stabilité et la popularité de l’administration au cours du mandat 2025-2029.
Structure commerciale
Structure commerciale par destination/origine
(% du total, 2023)
Exportations | Rang | Importations |
---|---|---|
États-Unis
23.7%
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1 |
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Chine
18.2%
![]() |
2 |
![]() |
Panama
14.3%
![]() |
3 |
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Chili
3.1%
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4 |
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Pérou
3.1%
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5 |
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Structure commerciale par produit
(% du total, 2023)
Exportations | Rang | Importations |
---|---|---|
Pétrole, produits pétroliers et matières connexes
32.3%
![]() |
1 |
![]() |
Poissons, crustacés, mollusques et leurs préparations
22.7%
![]() |
2 |
![]() |
Légumes et fruits
18%
![]() |
3 |
![]() |
Minerais métallifères et déchets métalliques
6.4%
![]() |
4 |
![]() |
Café, thé, cacao, épices et produits dérivés
4.5%
![]() |
5 |
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Afrique
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Amériques
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Asie-Pacifique
-
Europe de l'Ouest
-
Europe de l'Est
-
Europe du Sud
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Moyen-Orient