« Cette augmentation des faillites était inévitable. Grâce notamment aux mesures de soutien étatiques, le nombre de faillites a atteint un niveau historiquement bas durant la crise du coronavirus. Cette situation prend progressivement fin », indique l'assureur-crédit. « Nous estimons que les interventions massives des États ont permis d'éviter une faillite sur deux en Europe occidentale et une sur trois aux États-Unis », ajoute Maxime Lemerle, Head of Sector & Insolvency Research.
La Belgique loin sous le niveau record pré-Covid
Pour la Belgique, Euler Hermes prévoit une légère augmentation de 3% du nombre de faillites en 2021 (7.400 au total) et une augmentation de 10% en 2022 (8.150 faillites). Néanmoins, ces chiffres restent bien en deçà des niveaux record d'avant la crise (plus de 10.000 faillites en 2019).
En termes de secteurs, Euler Hermes s'attend à ce que les grossistes du Benelux devornt faire face à des temps plus difficiles. Avec la hausse actuelle des prix de l'énergie, le secteur énergétique est également à risque. En outre, l'assureur-crédit mentionne comme facteurs de risque la perturbation des chaînes d'approvisionnement, la poursuite à la hausse ou non de l'inflation et la pénurie de personnel. « La question est de savoir dans quelle mesure les entreprises sont capables de répercuter la hausse des coûts sur leurs clients. Dans de nombreux secteurs, ce n'est pas possible d’un point de vue concurrentiel. »
En outre, Euler Hermes pointe les risques liés aux entreprises zombies : « Depuis des années, nous observons cette tendance : les entreprises en mauvaise santé sont maintenues en vie par de l'argent ‘gratuit’ via des taux d'intérêt extrêmement bas et les programmes d'achat des banques centrales. À cela s'ajoute le soutien massif des États dans le cadre du coronavirus. Maintenant que ce soutien va disparaître, certaines de ces entreprises zombies vont faire faillite. »
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