Depuis l'apparition du coronavirus, les supermarchés ont vu les achats en ligne exploser. Sur la base de 2020, la transition en Europe s'est accélérée de quatre à cinq ans. La pénétration du commerce en ligne atteint 11 % des ventes des supermarchés. Mais cela ne conduit pas nécessairement un cri de joie dans le secteur. Une étude de l'assureur-crédit Euler Hermes montre que les achats en ligne peuvent coûter des milliards de bénéfices aux grandes chaînes de supermarchés européennes. Euler Hermes (Allianz) est le leader mondial de l’assurance-crédit.
Selon Euler Hermes, le chiffre d'affaires des supermarchés européens a considérablement augmenté au cours de la crise du coronavirus (plus de 5 % en 2020) : dans le même temps, les achats en ligne ont également fait un bond. Une tendance qui se poursuit. « Les habitudes de consommation ont définitivement changé depuis le Covid-19 », peut-on lire dans le dernier rapport de l'assureur-crédit. Selon Euler Hermes, la forte progression des services d'achat en ligne entraîne deux défis majeurs pour les grands supermarchés :
1) La perte de parts de marché
Le marché est secoué. La compétition prend un autre visage. La commodité et le service sont de plus en plus mis en avant alors que, récemment encore, tout était axé sur la concurrence des prix. Les entreprises qui sont lentes ou réticentes à s'engager dans la transition numérique perdent des parts de marché aux autres supermarchés, mais aussi aux nouveaux venus (logistiques) tels que les livreurs express.
2) Des coûts plus élevés
Le commerce en ligne dans la vente au détail de produits alimentaires représente un vrai défi de rentabilité. La vente en ligne est déficitaire : les clients qui choisissent eux-mêmes leurs courses dans les rayons reviennent beaucoup moins cher au supermarché que la livraison à domicile. Personne n'ose mettre les coûts du service entièrement à la charge du consommateur.
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