Les prix du gaz en Europe ont déjà chuté de 25 % cette année. Le prix du baril de brut a également diminué d’environ 20 %. Une bonne nouvelle pour les entreprises et les consommateurs européens. Cela se traduit par une baisse de leur facture d’énergie, un carburant moins cher, une inflation plus faible et donc une augmentation du pouvoir d’achat. Il y a de fortes chances que les prix de l’énergie continuent de baisser.

Cet article contient :

  • La baisse marquée des prix du pétrole (−20 %) et du gaz (−25 %) en Europe allège la facture énergétique des consommateurs et entreprises, stimulant leur pouvoir d'achat.
  • Cette tendance est favorisée par l'augmentation de la production de l’OPEP et un ralentissement économique global.
  • Malgré la chute des prix, l’Europe doit reconstituer prudemment ses réserves de gaz pour éviter une flambée des prix à l’approche de l’hiver.

Johan Geeroms, notre Directeur Risk Underwriting Benelux : « En cette période d’instabilité, il est dangereux de se projeter loin dans le temps. Mais si la guerre commerciale et les conflits militaires actuels se stabilisent et ne s’étendent pas, la probabilité d’une baisse et d’une stabilisation des prix de l’énergie dans les mois à venir est plus grande que celle d’une hausse des prix du pétrole et du gaz. »

Selon Johan Geeroms, l’OPEP, l’organisation des pays exportateurs de pétrole, qui, sous la conduite de l’Arabie saoudite, produit et commercialise de plus en plus de pétrole, est un facteur important de la baisse des prix de l’énergie. « Les limitations de production de l’OPEP sont progressivement levées afin de regagner des parts de marché. Cette situation, combinée à un ralentissement de la croissance économique mondiale, exerce une pression à la baisse sur les prix de l’énergie. »

  1. La production de pétrole de schiste n’est plus rentable. « Les marges sont négligeables aux niveaux de prix actuels. Cela entraîne une baisse des investissements et le report de nouveaux forages. » Selon Johan Geeroms, les producteurs de schiste américains représentent plus des deux tiers de la production nationale de pétrole. « Avec le niveau actuel des prix, il n’y a pratiquement rien à gagner. Non seulement le prix du pétrole baisse, mais les coûts augmentent également. Les droits d’importation plus élevés sur les tuyaux en acier et autres équipements ont entraîné une nette hausse du coût des puits de forage. Les forages et les nouveaux projets sont reportés. L’Arabie saoudite en tiendra certainement compte lorsqu’elle augmentera sa production de pétrole. »
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  3. D’après notre rapport, l’OPEP devrait mettre sur le marché 1 million de barils par jour vers le mois de juin. Cela annulerait près de la moitié de la limitation de production que l’OPEP s’est imposée en 2022. La poursuite de l’élimination progressive de la limitation interviendra dans le courant de l’année. Et Johan Geeroms d’ajouter : « Une offre encore plus grande. Une nouvelle baisse du prix du pétrole n’est certainement pas exclue. »
Nous restons prudents et prévoyons que les prix du pétrole oscilleront entre 65 et 70 dollars le baril cette année. Ainsi, Goldman Sachs table sur un prix du baril de pétrole de 60 dollars jusqu’à la fin de l’année 2025, puis une baisse possible à 56 dollars en 2026. Citigroup a revu à la baisse ses prévisions à court terme pour le Brent, à 55 dollars le baril, avec une baisse possible jusqu’à 50 dollars.
Homme en gilet jaune et casque au travail à la raffinerie
Le prix du gaz affiche également une tendance à la baisse depuis le pic de l’hiver dernier. Début février, les prix du gaz en Europe ont atteint leur niveau le plus haut depuis deux ans. Les réserves de gaz européennes ont diminué plus rapidement que prévu, même si elles étaient presque pleines à la fin de 2024. Johan Geeroms poursuit : « Étant donné le prix actuel du gaz, les réserves peuvent être consolidées à un tarif attractif. Mais cela doit se faire de manière échelonnée. L’Europe souhaite que 90 % de la capacité de stockage soit constituée pour le 1er novembre. Il faudra donc injecter près de 60 milliards de mètres cubes de gaz au cours des prochains mois. C’est 25 milliards de plus qu’en 2024. Si ces achats ne sont pas échelonnés, le prix du gaz remontera en flèche. »
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