Depuis longtemps déjà, les investissements des très grands groupes du monde entier sont au plus bas. Jamais les marges bénéficiaires, le rendement sur le capital investi, les coûts de financement et l’impôt effectif sur les bénéfices n’ont été aussi favorables et pourtant l’envie d’investir fait défaut.
D’après notre étude, le rendement moyen sur les capitaux propres au dernier trimestre de 2022 était de 15,6 %, soit un peu moins que la moyenne à long terme. Compte tenu du ralentissement économique, ce n’est pas mal. Les grandes entreprises prospèrent sans prendre des risques. Sans investir, elles parviennent à augmenter considérablement leur valeur en détenant simplement des liquidités, en rachetant leurs propres actions et en versant des dividendes. Le relèvement des taux d’intérêt par les banques centrales ne semble que renforcer cette attitude.