Etre absent des réseaux sociaux, surtout lorsqu’on exerce une fonction commerciale, est devenu presque suspect. Quel meilleur endroit pour entretenir une relation à distance, découvrir de nouveaux profils, partager des centres d’intérêt commun, et même entrer en contact avec un prospect jusqu’alors inconnu ? Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
- Facebook annonce 2 milliards d’utilisateurs actifs mensuels dans le monde, dont 33 millions en France.
- Lancé en 2003, LinkedIn revendique 14 millions de membres dans l’Hexagone. On estime le nombre d’utilisateurs réguliers à 23% de ces personnes inscrites, soit plus de 3 millions de Français (chiffre LinkedIn).
- Twitter comptabilise en France 21,8 millions d’utilisateurs mensuels et 4,27 millions d’utilisateurs quotidiens. (Chiffres Médiamétrie, juillet 2016) – on estime que 44 % d’entre eux n’ont jamais tweeté.
Un lieu d’observation idéal pour des fraudeurs à l’affût
Pour les fraudeurs, la qualité du renseignement est primordiale. Pour choisir leur cible, dans un souci de rentabilité opérationnelle, d’abord. Pour enrichir leurs connaissances des mécanismes de décision dans l’entreprise visée, et pour connaître si bien l’équipe et ses habitudes qu’ils pourront monter un scénario d’usurpation d’identité parfaitement convaincant, ensuite.
Les réseaux sociaux, en ce qu’ils permettent de suivre facilement les conversations publiques de collaborateurs d’une entreprise ou d’une administration, constituent une fenêtre ouverte aux fraudeurs. Et en attirant leur attention sur un événement interne, sur des changements de postes, une absence, une arrivée, ils risquent d’attiser leurs convoitises.
Les malfaiteurs ont parfaitement compris les principes du réseautage ; ils savent que le fait d’avoir des relations communes constituera un facteur de confiance. Or, si l’on compte 500 relations, il y en a certainement quelques-unes à accepter systématiquement toutes les invitations entrantes, y compris les faux profils… qui apparaîtront ainsi comme des personnes de confiance.