Risque résiduel : l’identifier pour mieux le maîtriser

21/11/2023

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Le risque résiduel est le risque qui perdure, même lorsque des mesures efficaces de prévention et de protection des risques ont été prises...

Qu’est-ce le risque résiduel ?

Parmi les moyens mis en place pour réduire la probabilité d’apparition du risque ou son impact s’il se produit, on peut citer les actions de contrôle, la vérification de la solvabilité des clients et fournisseurs, la mise en place de procédures et la souscription d’un contrat d’assurance visant à couvrir les conséquences financières de la survenance du risque.

Pourtant, après avoir éliminé une grande partie du risque maîtrisable et de la menace principale, il subsiste souvent ce qu’on appelle un risque résiduel. Cette part d’aléa est la plupart du temps délibérément acceptée dans la politique de gestion des risques, du fait de sa faible probabilité ou de son faible impact.

Un risque résiduel sera ainsi considéré comme tolérable s'il est passé à travers la grille d’évaluation des risques de l’entreprise et qu’il respecte son degré de tolérance aux risques. Dans le cas contraire, il faudra prendre des mesures supplémentaires de maîtrise des risques pour diminuer encore ce risque résiduel.

Bon à savoir : Le risque résiduel est souvent pris en charge dans les entreprises par un fond de réserve ou d'urgence.

Comment évaluer le risque résiduel ?

Le risque d’impayés, de défaillances ou de manque de trésorerie ne peut jamais être complètement supprimé, même avec une bonne analyse du risque en amont.

Les contrats d’assurance-crédit permettent de transférer une grande partie de ce risque, mais dans la limite de la quotité de créance cédée ou du plafond d’indemnité prévu au contrat.

En règle générale, les assureurs crédit se mettent d’accord pour partager le risque avec leur assuré à hauteur de 90% de la valeur des créances (voire parfois 95% en cas d’événement géopolitique). Ils fixent à l’avance les pays couverts et les limites applicables. Le risque résiduel est donc généralement limité à 5 ou 10%.

Bon à savoir : Il est possible de souscrire une seule police d’assurance-crédit pour l’ensemble de ses comptes clients, mais elle comportera néanmoins une limite et donc un risque résiduel, soit pour chaque débiteur soit uniquement pour les plus importants, en fonction des clauses négociées au contrat.

Comment se protéger d’un risque résiduel ?

La présence d'un risque résiduel indique qu’il subsiste un aléa. Il faut donc collecter un maximum d’informations disponibles sur les débiteurs, même s’il s’agit d’un historique au passé.

En complément, il faut prévoir des filets de sécurité et des mécanismes de transfert de risque, qui peuvent prendre la forme d’une couverture en assurance-crédit ou bien d’auto-assurance. Le choix entre les deux dépend notamment du degré d’exposition au risque que l’entreprise est prête à prendre dans son développement, au niveau national et international.

Pour supporter un risque résiduel via l’auto-assurance, l’entreprise peut réaliser dans sa comptabilité une « dotation aux provisions pour clients douteux ». Elle affectera ainsi une partie de ses résultats en réserves pour amortir le choc sur la trésorerie, en cas d’impayés avérés.