Si les histoires les plus courtes sont les meilleures, le Brexit n’est pas près de figurer en tête du box-office. De report en report, de vote en vote, l’incertitude s’installe. Et personne ne se risque plus à parier sur un dénouement proche dans la perspective de nouvelles élections.
La situation affecte les entreprises françaises qui exportent au Royaume-Uni. Depuis le référendum, la livre s’est dépréciée de plus de 12% par rapport à l’euro, ce qui a augmenté d’autant le coût des importations britanniques. L’investissement des entreprises s’y est contracté (-0,9% en 2018). La demande intérieure a été freinée. Au final, « les importations britanniques n’ont cru que de +0,8% en 2018, alors qu’en 2015, leur croissance annuelle atteignait +5% », précisait en mars dernier Ana Boata, économiste en charge de l’Europe chez Allianz Trade.
Des facteurs qui expliquent que les exportateurs français ont vu leurs débouchés vers le Royaume-Uni se réduire fortement, et la solvabilité de leurs clients britanniques se dégrader. On prévoit une hausse des défaillances au Royaume-Uni de +6% en 2019…
Comme dit le Doc’ du film de Robert Zemeckis : « Le futur n’est jamais écrit à l’avance pour personne ». Mais il n’est pas interdit de s’assurer contre ses conséquences !