Dernière mise à jour : Juin 2025
Note du pays
B3
Risque Significatif pour les entreprises
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Risque économique
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Risque des affaires
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Risque politique
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Risque commercial
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Risque de financement
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Risque économique
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Risque des affaires
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Risque politique
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Risque commercial
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Risque de financement
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PIB | 351 milliards de dollars (Classement mondial 43, Banque mondiale 2023) |
Population | 19.1 millions (Classement mondial 65, Banque mondiale 2023) |
Forme de l'Etat | République |
Chef du gouvernement | Nicusor Dan (Président) |
Prochaines élections | 2028 (législatives) |
Forces et faiblesses

- Appartenance à l’UE et bonnes relations internationales
- Secteur industriel compétitif
- Faible taux de chômage
- Environnement des affaires adéquat

- Instabilité gouvernementale
- Manque de réformes structurelles dans les secteurs économiques clés
- Finances publiques fragiles
- Gros déficits annuels du compte courant, avec une couverture modeste par les flux nets d'IDE
- Fardeau élevé de la dette extérieure
Situation économique
La Roumanie a surperformé de nombreuses autres économies émergentes, affichant un taux de croissance moyen du PIB réel de +3,7 % sur les vingt dernières années, bien supérieur à celui de ses pairs d’Europe centrale et orientale. Toutefois, ce solide bilan a été marqué par une certaine volatilité économique. L’économie a reculé de -3,7 % en 2020 en raison de la crise du Covid-19, avant de rebondir fortement avec une croissance de +5,7 % en 2021. Depuis le début de la guerre en Ukraine, les perspectives de la Roumanie se sont détériorées, en raison de sa dépendance à l’énergie russe ainsi que des répercussions des sanctions de l’UE, notamment sur l’inflation et les risques énergétiques. Malgré une résilience initiale en 2022 (+4,1 %), l’économie a été lourdement affectée par la hausse de l’inflation, les taux d’intérêt élevés et le ralentissement de la demande. La croissance a ralenti à +2,1 % en 2023. Après une croissance modeste de +1,4 % au premier semestre 2024, l’économie a reculé de -0,3 % au troisième trimestre, terminant l’année à seulement +0,8 %. L’instabilité politique et le resserrement budgétaire ont encore pesé sur les perspectives. La croissance ne devrait se redresser que légèrement en 2025, à +1,0 %, avant de s’accélérer à +2,3 % en 2026. Cette reprise dépendra des investissements publics et d’une amélioration progressive de la consommation, soutenue par la hausse des revenus réels. Cependant, les ajustements fiscaux nécessaires pour réduire le déficit budgétaire freineront le rythme de la croissance.
Bien que la Banque nationale de Roumanie (BNR) suive officiellement une cible d’inflation de 2,5 % ±1 point, la politique monétaire est restée accommodante pendant plusieurs années. De fin 2017 à octobre 2023, les taux d’intérêt réels étaient négatifs, le taux directeur restant constamment en dessous de l’inflation, même durant des périodes de forte hausse des salaires (2018–2019) et de flambée des prix de l’énergie (depuis mi-2021). De début 2022 à mi-2023, l’inflation tirée par l’énergie a propulsé les prix à la consommation à deux chiffres. En réponse, la BNR a progressivement relevé son taux directeur, passant de 1,25 % en septembre 2021 à 7 % en janvier 2023. Un cycle prudent d’assouplissement a commencé en juillet 2024, abaissant le taux à 6,5 %, avec de nouvelles baisses attendues en 2025, pouvant atteindre 5,5 % d’ici la fin de l’année. Pour stabiliser le leu (RON), la BNR intervient fréquemment sur le marché des changes, conformément à son régime de flottement administré, maintenant ainsi le RON relativement stable face à l’euro. Cette politique devrait se poursuivre tant que les réserves de change resteront suffisantes. L’inflation devrait rester plus élevée que dans les pays voisins, en raison des prix élevés des aliments, d’une forte croissance salariale et d’une politique budgétaire laxiste. L’inflation a atteint 5,6 % en 2024 et devrait diminuer progressivement pour atteindre 4,8 % en 2025 et 3,8 % en 2026.
Bien que la Banque nationale de Roumanie (BNR) suive officiellement une cible d’inflation de 2,5 % ±1 point, la politique monétaire est restée accommodante pendant plusieurs années. De fin 2017 à octobre 2023, les taux d’intérêt réels étaient négatifs, le taux directeur restant constamment en dessous de l’inflation, même durant des périodes de forte hausse des salaires (2018–2019) et de flambée des prix de l’énergie (depuis mi-2021). De début 2022 à mi-2023, l’inflation tirée par l’énergie a propulsé les prix à la consommation à deux chiffres. En réponse, la BNR a progressivement relevé son taux directeur, passant de 1,25 % en septembre 2021 à 7 % en janvier 2023. Un cycle prudent d’assouplissement a commencé en juillet 2024, abaissant le taux à 6,5 %, avec de nouvelles baisses attendues en 2025, pouvant atteindre 5,5 % d’ici la fin de l’année. Pour stabiliser le leu (RON), la BNR intervient fréquemment sur le marché des changes, conformément à son régime de flottement administré, maintenant ainsi le RON relativement stable face à l’euro. Cette politique devrait se poursuivre tant que les réserves de change resteront suffisantes. L’inflation devrait rester plus élevée que dans les pays voisins, en raison des prix élevés des aliments, d’une forte croissance salariale et d’une politique budgétaire laxiste. L’inflation a atteint 5,6 % en 2024 et devrait diminuer progressivement pour atteindre 4,8 % en 2025 et 3,8 % en 2026.
Les finances publiques de la Roumanie se sont nettement détériorées et demeurent une source majeure d’inquiétude. Le déficit budgétaire s’est creusé, passant de -4,3 % du PIB en 2019 à -9,2 % en 2020 puis à -7,1 % en 2021, sous l’effet des mesures de relance liées au Covid-19, du soutien aux PME et de la contraction du PIB nominal. Malgré la fin de la pandémie, les déficits sont restés élevés, dépassant -6 % en 2022 et 2023, du fait des pressions sur les dépenses liées à la crise ukrainienne et d’une faible collecte des recettes. Les efforts de consolidation budgétaire ont été limités et l’incertitude politique, ainsi qu’une économie stagnante, continuent de freiner les progrès. Les récents dépassements proviennent de dépenses indexées sur l’inflation et de retards dans le décaissement des fonds européens. Le gouvernement doit désormais réduire son déficit de -9,3 % en 2024 — le plus important parmi les États membres de l’UE — à moins de -3 % d’ici 2031. La dette publique, qui est passée de 35 % du PIB en 2019 à 49 % en 2023, devrait dépasser 58 % en 2026 et franchir le seuil de Maastricht de 60 % en 2027. Bien que modérée par rapport aux standards européens, cette trajectoire est préoccupante. Une perte de discipline budgétaire pourrait déclencher une instabilité des marchés et entraîner des risques de dégradation de la notation souveraine.
Les finances extérieures de la Roumanie deviennent une source croissante de vulnérabilité. Le déficit du compte courant s’est considérablement creusé au cours de la dernière décennie, passant de -0,3 % du PIB en 2014 à -9,5 % en 2022. Il est resté élevé, à plus de -7 % en 2023, et devrait atteindre -8,3 % en 2024. Une préoccupation majeure concerne la qualité du financement : seulement environ 30 % du déficit cumulé du compte courant des deux dernières années a été couvert par des flux nets d’investissements directs étrangers — bien en dessous du seuil généralement considéré comme sûr à 75 %, et loin du pic de 168 % atteint en 2016. À l’avenir, la croissance des exportations et des importations devrait rester parallèle jusqu’en 2026, maintenant le déficit du compte courant à un niveau élevé, estimé à -7,5 % du PIB par an. Combiné à des déficits budgétaires persistants et importants, cela augmentera considérablement les besoins de financement extérieur de la Roumanie, renforçant sa vulnérabilité aux variations du sentiment des investisseurs. Par ailleurs, la dette extérieure, qui avait diminué de 77 % du PIB en 2011 à 47 % en 2019, a recommencé à augmenter. Elle a atteint 57 % en 2020 et devrait atteindre 60 % en 2025, avec de nouvelles hausses attendues en 2026. Ce retournement illustre les pressions croissantes sur la position extérieure du pays.
Les finances extérieures de la Roumanie deviennent une source croissante de vulnérabilité. Le déficit du compte courant s’est considérablement creusé au cours de la dernière décennie, passant de -0,3 % du PIB en 2014 à -9,5 % en 2022. Il est resté élevé, à plus de -7 % en 2023, et devrait atteindre -8,3 % en 2024. Une préoccupation majeure concerne la qualité du financement : seulement environ 30 % du déficit cumulé du compte courant des deux dernières années a été couvert par des flux nets d’investissements directs étrangers — bien en dessous du seuil généralement considéré comme sûr à 75 %, et loin du pic de 168 % atteint en 2016. À l’avenir, la croissance des exportations et des importations devrait rester parallèle jusqu’en 2026, maintenant le déficit du compte courant à un niveau élevé, estimé à -7,5 % du PIB par an. Combiné à des déficits budgétaires persistants et importants, cela augmentera considérablement les besoins de financement extérieur de la Roumanie, renforçant sa vulnérabilité aux variations du sentiment des investisseurs. Par ailleurs, la dette extérieure, qui avait diminué de 77 % du PIB en 2011 à 47 % en 2019, a recommencé à augmenter. Elle a atteint 57 % en 2020 et devrait atteindre 60 % en 2025, avec de nouvelles hausses attendues en 2026. Ce retournement illustre les pressions croissantes sur la position extérieure du pays.
L’environnement des affaires est globalement adéquat, bien que certaines faiblesses subsistent. Les enquêtes annuelles des Worldwide Governance Indicators de la Banque mondiale indiquent que les cadres réglementaire et juridique sont généralement favorables aux entreprises, même si des faiblesses persistent en ce qui concerne la perception de la corruption. L’Index de liberté économique 2025 de la Heritage Foundation classe la Roumanie au 51e rang parmi plus de 180 économies, mettant en avant de bons résultats en matière de droits de propriété, de charge fiscale, de liberté commerciale et de liberté d’investissement. Cependant, des faiblesses demeurent dans les domaines de l’intégrité gouvernementale et de la santé fiscale.
Dans notre Indice propriétaire de durabilité environnementale, la Roumanie se classe 54e sur 210 économies, avec de solides scores en utilisation de l’énergie, émissions de CO2 par rapport au PIB et gestion du stress hydrique. Néanmoins, des points faibles subsistent concernant la production d’électricité renouvelable, le taux de recyclage, ainsi que l’exposition aux événements climatiques et la capacité à s’en protéger.
Le risque politique systémique global est modéré. La Roumanie est un pays démocratique disposant de bonnes relations internationales. Membre de l’Union européenne et de l’OTAN, elle est également candidate à l’adhésion à l’OCDE. Toutefois, l’incertitude politique a atteint un niveau élevé, impactant significativement les perspectives de consolidation budgétaire. En décembre 2024, dans un contexte d’allégations d’ingérence étrangère et russe, la Cour constitutionnelle a annulé l’élection présidentielle, ce qui a conduit à de nouvelles élections en mai 2025, remportées par le centriste pro-UE Nicușor Dan. Par ailleurs, les élections parlementaires ont abouti à une législature plus fragmentée, marquée par la montée de partis d’extrême droite et anti-UE, soulignant une polarisation croissante en Roumanie.
Dans notre Indice propriétaire de durabilité environnementale, la Roumanie se classe 54e sur 210 économies, avec de solides scores en utilisation de l’énergie, émissions de CO2 par rapport au PIB et gestion du stress hydrique. Néanmoins, des points faibles subsistent concernant la production d’électricité renouvelable, le taux de recyclage, ainsi que l’exposition aux événements climatiques et la capacité à s’en protéger.
Le risque politique systémique global est modéré. La Roumanie est un pays démocratique disposant de bonnes relations internationales. Membre de l’Union européenne et de l’OTAN, elle est également candidate à l’adhésion à l’OCDE. Toutefois, l’incertitude politique a atteint un niveau élevé, impactant significativement les perspectives de consolidation budgétaire. En décembre 2024, dans un contexte d’allégations d’ingérence étrangère et russe, la Cour constitutionnelle a annulé l’élection présidentielle, ce qui a conduit à de nouvelles élections en mai 2025, remportées par le centriste pro-UE Nicușor Dan. Par ailleurs, les élections parlementaires ont abouti à une législature plus fragmentée, marquée par la montée de partis d’extrême droite et anti-UE, soulignant une polarisation croissante en Roumanie.
Structure commerciale
Structure commerciale par destination/origine
(% du total, 2023)
Exportations | Rang | Importations |
---|---|---|
Allemagne
20.8%
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1 |
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Italie
10.2%
![]() |
2 |
![]() |
France
6.3%
![]() |
3 |
![]() |
Hongrie
5.7%
![]() |
4 |
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Bulgarie
4.2%
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5 |
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Structure commerciale par produit
(% du total, 2023)
Exportations | Rang | Importations |
---|---|---|
Machines, dispositifs et appareils électriques, n.c.a.
16.2%
![]() |
1 |
![]() |
Véhicules routiers
15.5%
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2 |
![]() |
Autres machines et pièces industrielles
6%
![]() |
3 |
![]() |
Céréales et préparations céréalières
4.9%
![]() |
4 |
![]() |
Produits en caoutchouc, n.c.a.
3.5%
![]() |
5 |
![]() |
-
Afrique
-
Amériques
-
Asie-Pacifique
-
Europe de l'Ouest
-
Europe de l'Est
-
Europe du Sud
-
Moyen-Orient